Tome 1

Lettres persanes et introductions générales

Texte établi par Edgar Mass, avec la collaboration de Cecil Courtney, Philip Stewart, Catherine Volpilhac-Auger. Introductions et commentaires sous la direction de Philip Stewart et Catherine Volpilhac-Auger. Annotation de Pauline Kra, Didier Masseau, Philip Stewart, Catherine Volpilhac-Auger. Introductions générales : Catherine Volpilhac-Auger, Jean Ehrard, Georges Benrekassa, Cecil P. Courtney.
Coordination éditoriale : Caroline Verdier. 2004, 662 p.

La nouvelle édition des Lettres persanes apporte, sur un texte que l’on croyait parfaitement connu, un éclairage nouveau, grâce à des documents inédits et à une approche radicalement différente - d’abord parce qu’elle prend comme texte de base l’édition originale, celle de 1721. Elle restitue ainsi à l’œuvre sa teneur initiale, tout en passant au crible additions et corrections sur lesquelles se fondent toutes les éditions depuis 1758 : il est fort probable en effet que ces modifications, préparées par Montesquieu, n’aient paru qu’après sa mort, faisant l’objet de manipulations éditoriales qu’il importe d’éclaircir...

L’annotation s’est donné pour ambition de lever toutes les ambiguïtés, notamment linguistiques, d’identifier et d’expliciter tous les échos culturels ou historiques d’un texte où l’implicite est constamment présent : démarche indispensable pour définir avec netteté les enjeux philosophiques et littéraires d’une œuvre avec laquelle s’ouvre l’horizon de la pensée du XVIIIe siècle, et qui par là-même renouvelle l’écriture de la fiction. Le même volume comporte les introductions générales de l’édition des Œuvres complètes, qui en définissent la spécificité et les ambitions : il s’agit de la définir par rapport à la tradition éditoriale depuis le XVIIIe siècle, de mesurer les difficultés posées par la transmission des manuscrits, de proposer des solutions scientifiques et techniques qui concilient lisibilité et respect de textes : ceux-ci sont en effet proposés au lecteur d’aujourd’hui sous la forme la plus proche possible de celle qu’ils avaient au XVIIIe siècle.