Tome 19

Correspondance II lettres 365-651, 1731-1747

Dirigé par Philip Stewart et Catherine Volpilhac-Auger, il est dû à François Cadilhon, Cecil Patrick Courtney, ‡Louis Desgraves, Jens Häseler, Nadezda Plavinskaia, Philip Stewart, Caroline Verdier, Catherine Volpilhac-Auger.

Publication soutenue par la Fondation La Poste, le Centre national du livre, le conseil régional d’Aquitaine, la Fondation BioMérieux.

LXXIV + 568 pages, 17 illustrations, 118 €

Sont présentées ici, pour la période 1731-1747 (du retour des voyages en Europe à l’envoi à l’imprimeur de L’Esprit des lois), 288 lettres, actives et passives, qui valent par leur variété, de la chronique littéraire parisienne aux nouvelles de la guerre ou de la politique, des échanges entre savants à la discussion mondaine, et évoquent bien sûr la préparation et la publication de deux ouvrages majeurs de Montesquieu, les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734) et L’Esprit des lois (1748).

Elles témoignent aussi de l’activité de Montesquieu propriétaire foncier, qui se montre également père de famille attentif. Les principales révélations portent sur le long procès (1726-1743) où l’on avait vu jusque-là un Montesquieu procédurier acharné. L’ampleur des enjeux, telle qu’elle apparaît ici, livre au contraire l’image d’un propriétaire avisé et méthodique, qui n’en tire pas moins d’objets que l’on pourrait juger mineurs (la réparation d’un chemin) des leçons sur l’esprit des lois et les dangers d’un pouvoir centralisateur, non sans revendiquer l’autorité du seigneur sur ses terres.